Longtemps vous avez souri en entendant l’adage « petits (enfants), petits soucis ». Vous avez pensé qu’après la pousse des dents, l’acquisition de la marche, le partage d’un langage commun permettant d’échanger, de commander, comprendre, après les maladies infantiles rencontrées et la plupart des dangers domestiques évités, le plus dur serait fait.
Vous souhaitiez le mieux pour votre enfant. Aussi, peut-être avez-vous même expérimenté dès son arrivée dans votre vie, l’haptonomie, le chant prénatal, le yoga prénatal, le yoga prénatal aquatique, la sophrologie, les massages, l’ostéopathie, la naturopathie et enfin la préparation à l’accouchement, la préparation à l’accouchement aquatique ?
A l’issue de son parcours dans le giron, vous avez pour certains tenté la naissance en milieu aquatique, de nouveau l’ostéopathie, le portage bébé, le massage bébé (tous les types), le baby yoga, le yoga postnatal aquatique, l’éveil aquatique pour bébé, la gym ballon voire, la communication gestuelle…
D’autres au contraire auront suivi leur instinct, leur intuition.
Mais pour tous, cette conviction que vous aviez fait ce qui était bon pour lui.
Bref, vous abordiez l’adolescence de votre progéniture, avec cette assurance que vous feriez mieux que vos parents. N’étiez-vous pas nourris de Françoise Dolto, 1968 étant dépassé, Laurence Pernoud lue, relue et corrigée, Aldo Naouri étant passé par là, l’éducation positive, de nombreux pédopsychiatres ayant donné des clefs, des opinions et éclairages et Serge Tisseron quelques règles. Pour les petites erreurs, vous auriez en secours le concept de résilience, Boris Cyrulnik.
En somme, vous aviez effectué tout le travail préparatoire. Votre merveille était sur les rails…
Et vous avez un peu moins souri. Votre petit a bien grandi. Cependant l’adolescent que vous avez devant vous est quelque peu différent de celui que vous aviez imaginé, que vous attendiez.
Voici quelques pistes pour passer ce moment de transition dans différentes situations vécues fréquemment entre 11 et 17 ans. Sérieusement et avec humour pour vous aider à trouver des réponses, des voies, émettre des hypothèses, car chaque enfant étant unique, nulle réponse ne peut être universelle ! Et ...
- Renoncer aux étiquettes : fainéant, menteur, asocial, égoïste, etc. : l’enfant risque de s’y conformer et il sera dur alors de faire demi-tour.
- Votre enfant n’est pas un prolongement de vous-même, en mieux ou en moins bien.
- Votre enfant n’est pas là pour réparer ce dont vous avez pu souffrir ou souffrez encore.
- Votre enfant n’a pas à réaliser le projet que vous avez pour lui, même si vraiment c’est un très beau projet !
- Votre enfant ne sera jamais parfait. Épatant, vous ne l’êtes pas non plus.
- Une solution peut être efficace une fois, plusieurs, et plus du tout ; soyez créatif.
- Frustrer, limiter ou encadrer n’est pas priver.
- Vous ne perdrez pas l’amour de votre enfant en jouant votre rôle de parent.
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